Sobibor, de Jean Molla

Quatrième de couverture :

"Je l'ai fait pour qu'on m'arrête", répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché.

Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l'origine de son anorexie : l'indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ?

Emma veut savoir. Emma veut comprendre.

La découverte d'un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d'épouvantables secrets.

Mon avis :

Déjà, je vais parler de cette quetrième de couverture. Je trouve qu'elle rend très bien compte de l'état, physique et d'esprit, d'Emma, mais il n'y a aucune référence à la seconde guerre mondiale, ni de Sobibor, qui est tout de même l'élément crucial de ce roman !

Bref. Sobibor est facile à lire. Le style de l'auteur n'est pas alambiqué mais rien merveilleusement bien compte de tout, je dis bien tout, ce qu'il voulait faire passer. Pourtant il est aussi difficile à lire, parce qu'il aborde des sujets très durs : les camps de concentration, l'extermination des juifs, la seconde guerre mondiale, l'anorexie. Et il l'est d'autant plus que l'extermination des juifs est vue à travers le regard d'un Français approuvant le projet. D'un Français qui estime faire son devoir et débarasser le monde de la vermine.

La fin, les paroles d'Emma et ses conséquences, dépassent tout ce que j'avais pu imaginer. Je me suis demandée si j'avais bien lu. Si il avait réellement pu faire cela. Si Emma ne ressentait vraiment pas de regret. J'ai dû me rendre à l'évidence : oui, il avait agi ainsi, non, Emma ne regrettait pas. Et le pire, c'est que je ne peux m'empêcher, d'un côté, d'approuver...

Je vous conseille sincèrement de le lire.

N.B. : Notez que je suis en train de lire Felicidad, du même auteur, et que je n'accroche pas vraiment. Et que je désespère de trouver La fille aux semelles de plomb en libraire.