Papa et Maman sont dans un bateau, de Marie-Aude Murail

"Encore elle !" devez-vous vous dire. Et oui, encore...

Quatrième de couverture :

Pauvres Doinel ! Ils s’aiment, mais n’ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux.

Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n’a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes. Nadine, la mère débordée, n’évoque jamais la lassitude qui l’accable devant les « fiches de suivi d’acquisition des compétences » de ses élèves de maternelle. Charlie, la fille aînée, se demande bien pourquoi elle est amoureuse de Kikichi, un héros de manga bisexuel, plutôt que d’un garçon de sa classe. Et pourquoi se sent-elle si transparente au collège ? Le petit Esteban, lui, ne se plaint jamais, au point de se laisser maltraiter sans broncher par les grands de l’école.

Pauvres Doinel ! S’ils savaient qu’ils partagent un rêve secret… En feuilletant un magazine, chacun d’entre eux est tombé en arrêt devant la même photo. Celle d’une yourte mongole plantée dans une clairière bretonne.

Mon avis :

C'est un Marie-Aude Murail, que voulez-vous que je dise ? Celui-ci raconte l'histoire d'une famille comme les autres, qui tente de résoudre tous les problèmes auxquels chacun est confronté... Pour le père, c'est la restructuration de son entreprise ; pour la mère, ses ennuis en tant qu'institutrice en maternelle ; pour la fille, ses ennuis d'adolescente ; pour le fils, ses relations avec ses camarades. L'histoire est criante de vérité est c'est pour cela qu'elle touche. Et elle est si drôle !

Cependant, je ne peux que m'insurger en ce qui concerne les mangas. On dirait que selon Marie-Aude Murail, les adolescente ne lisent que des mangas comme "Psycho-Boy" ou "Bienvenue à Bishonen Club" (d'ailleurs, je me demande s'ils existent). Or, j'ai treize ans et un peu plus de neuf mois et je n'ai jamais lu ce genre de mangas ! A l'exception peut-être de Negima, mais j'ai depuis longtemps arrêté. Je suis plus portée sur les mangas comme Mushishi... Mais il est vrai que je suis peut-être - et même très sûrement - un cas à part. Et je dois avouer que la description des mangas lus par Charlie sont très, très drôles. Etait-ce le but ?

Bref, Marie-Aude Murail a décidément un don pour nous faire rire et rêver à partir de situations quotidiennes. A lire, donc.